Pour Mood Walk, l’égalité des genres est une priorité. Comme l’illustrent les messages que nous affichons sur nos baskets à scratch avec nos straps amovibles, nous souhaitons que les femmes soient libres et reconnues à la hauteur de leurs compétences et de leur potentiel.
De nombreuses femmes se sont battues pour faire avancer les droits des femmes partout dans le monde. Autrice, avocate, journaliste, politique ou simplement lanceuse d’un mouvement, n’importe qui peut contribuer à soutenir les femmes à sa manière. Nous souhaitions vous présenter dans cet article 5 personnalités qui ont eu un impact sur l’avancée du féminisme, en n’oubliant pas qu’il y en a eu tant d’autres !
Simone Veil, l’emblématique icône de la loi pour l’avortement
Simone Veil a eu une enfance difficile. Née dans une famille juive pendant la période de l’entre guerre, elle est ensuite déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans avec une de ses sœurs et sa mère. Rescapée, elle revient en France en mai 1945 où elle continue sa vie et entre dans la magistrature comme haut fonctionnaire. En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing.
Elle est donc chargée de présenter le projet de loi pour lequel elle est connue : l’Interruption Volontaire de Grossesse qui dépénalise l’avortement. Elle réussit sa mission, le texte est adopté le 29 novembre 1974 et entre en vigueur le 17 janvier 1975.
Sa carrière politique continue avec plusieurs postes qu’elle occupe ensuite : première présidente du Parlement européen, Ministre d’État des Affaires sociales et elle termine par le Conseil constitutionnel.
Au vu de tout ce qu’elle a réalisé, elle est promue Grand Officier de la Légion d'Honneur le 1er janvier 2009.
Gloria Steinem, la figure américaine du féminisme
Journaliste dans l’âme, Gloria Steinem a promu les droits des femmes à travers le magazine Ms. qu’elle a co-fondé. Le Ms. est un magazine féminin libéral qui s’éloigne des récits sexistes des autres publications de l’époque destinées aux femmes.
Avant cela, elle publie dans le New York Magazine un article intitulé “After Black Power, Women’s Liberation” qui la propulse comme leader féministe.
Très engagée pour le droit à l’avortement, elle a justement vu ce qu’elle redoutait et pour lequel elle a tant lutté : l'annulation par la Cour suprême de Roe v. Wade, l’arrêt de 1973 qui permettait aux Américaines d’avorter jusqu’à la 23e semaine de grossesse. En effet, elle a elle-même eu recours à l’avortement à 22 ans en 1957 en Angleterre. Celui-ci n’était pas légal à moins qu’il soit réalisé pour une raison de santé de la femme.
Aujourd’hui à 88 ans, elle n’abandonne pas ses combats car "le rôle des personnes âgées comme moi est d'avoir de l'espoir, parce nous nous souvenons de périodes où c'était pire".
Tarana Burke, la lanceuse méconnue de #metoo
Militante américaine et créatrice du mouvement MeToo en 2006, cette travailleuse sociale Afro-Américaine lutte contre les violences sexuelles commises sur les petites filles noires avec son association Me Too.
Le hashtag #metoo que nous connaissons tous, popularisé en 2017, provient de cette personne. En effet, c’est l’actrice américaine Alyssa Milano qui a commencé à encourager les femmes à témoigner quand elle a elle-même tweeté à propos des violences sexistes et sexuelles auxquelles elle a dû faire face durant sa carrière. En 48 heures, le hashtag avait atteint 82 pays et a été tweeté plus de 12 millions de fois. L’actrice accompagne ensuite Tarana Burke dans ses prises de paroles médiatiques, pour que l’ensemble de la presse lui accorde l’origine du mouvement.
Simone de Beauvoir, l’autrice féministe
Née à Paris dans une famille aisée, elle se distingue par ses capacités intellectuelles dès son plus jeune âge. À 14 ans, elle décide de devenir écrivaine et étudie les mathématiques, les lettres et la philosophie. Par la suite, elle rencontre Jean-Paul Sartre à la faculté de lettres de l’université de Paris.
Sa notoriété se développe grâce à un essai philosophique et féministe nommé “Le Deuxième Sexe” publié en 1949. Il devient la référence en terme de féminisme moderne et la révèle comme une grande théoricienne du mouvement de libération de la femme. Elle décrit la société en disant que la femme est maintenue dans un état d'infériorité, traitée comme un objet érotique, elle prône "l'égalité dans la différence" et l'émancipation de la femme.
Simone va s’engager avec d’autres femmes dont Gisèle Halimi et Elisabeth Badinter pour la reconnaissance des tortures infligées aux femmes lors de la Guerre d'Algérie et pour le droit à l'avortement.
Gisèle Halimi, figure du féminisme en France
Dès son plus jeune âge, Gisèle ressent le besoin de défendre sa place vis-à-vis de ses frères car elle est la seule fille de la famille. Pour se faire entendre, elle entame une grève de la faim à 13 ans pour ne plus devoir faire le ménage dans leur chambre. Elle est en recherche de plus de justice et d’égalité. A sa majorité, elle décide d’aller à Paris pour poursuivre des études de droit et de philosophie à la Sorbonne.
Avocate engagée, elle défend les femmes ayant avorté illégalement à partir des années 1970. Elle est ensuite signataire du manifeste des 343, une pétition qui regroupe des femmes célèbres qui ont avoué avoir avorté. En 1972, lors du procès de Bobigny, elle est avocate de femmes accusées d’avortement illégal et permet l'acquittement de trois des accusées ainsi qu'un sursis pour la quatrième. Cette affaire contribuera à l’évolution vers la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse qui sera mise en place en 1975.
En 1980, une nouvelle loi est adoptée définissant le viol comme un crime et non plus comme un délit, grâce au procès de Anne Tonglet et Araceli Castellano, deux femmes victimes d’un viol collectif.
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